Stahl und Kamelle

Das FerroForum versüßt den Strukturwandel

Im ehemaligen Hüttenwerk Esch-Schifflingen entsteht mit dem FerroForum ein Ort der Bildung und Gestaltung. Zum Kulturhauptstadtjahr hat die Künstlerin Trixi Weis eine Mini-Fabrik entworfen, die statt Stahl Kandiszucker zum Brodeln bringt

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Ende 2019 wurde das FerroForum auf dem Gelände des ehemaligen Hüttenwerks Esch-Schifflingen gegründet. Wo früher Stahl produziert wurde, soll ein Ort der Bildung und Gestaltung entstehen, mit Schmiede- und Gießerei-Workshops. Gleichzeitig werden Design, Kunst, Künstlerresidenzen und Handwerk rund um das Thema Eisen Einzug halten. "Wir wollen eine Plattform sein, bei der sich alle möglichen Fachleute begegnen, austauschen und experimentieren können", so Initiator Misch Feinen. "Das Kulturhauptstadtjahr ist für uns eine Art Schaufenster, das Einblick in die lange Vision des Projekts geben soll."

Für Esch2022 hat die in Esch-Alzette lebende Künstlerin Trixi Weis eine Art Mini-Stahlwerk entworfen, das statt Stahl harten Kandiszucker zum Brodeln bringt. Inspiriert zu ihrem Projekt "Kamelleschmelz" wurde Weis, die sich mit Skulpturen, Installationen und Multimediakunst einen Namen gemacht hat, bei einem Besuch in der Stahlfabrik Esch-Belval, in der es noch einen aktiven Elektroofen gibt. Der Prozess des Stahlgießens sei ähnlich dem des Gießens einer Bonbonmasse, erklärt die Luxemburgerin. Das hatte sie als Kind im Haus ihrer Großmutter gelernt, mit der sie Karamellbonbons produzierte.

Im Kulturhauptstadtjahr wird ein zehn Meter langes Miniatur-Bonbonwerk die Etappen der Stahlproduktion simulieren – von Hochofen über Gießpfanne und Konverter, wo Farbe und Geschmack zugeführt werden, bis hin zum Walzwerk. Mit den Besucherinnen und Besuchern der Werkstatt soll im Juni fünfmal pro Woche der Zucker zum Schmelzen gebracht, gehärtet und als Bonbon unters Volk gebracht werden. Während die süßliche Masse kocht, wird ein Film die ehemalige Stahlproduktion zeigen und Trixi Weis die Legende der Heiligen Barbara (eine Schutzpatronin der Bergleute) erzählen. Umgesetzt wird die Bonbonmaschine mithilfe von Ingenieuren des Stahlwerkbauers Paul Wurth und beteiligten Schulen. 

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Dans l'ancienne usine sidérurgique d'Esch-Schifflange, le FerroForum est un lieu de formation et de création. À l'occasion de l'année de la capitale de la culture, l'artiste Trixi Weis a conçu une mini-usine qui fait bouillir du sucre candi à la place de l'acier

Le FerroForum a été créé fin 2019 sur le site de l’ancienne usine sidérurgique d’Esch-Schifflange. Ce lieu où l’on produisait autrefois de l’acier est destiné à devenir un lieu de formation et de création avec des ateliers consacrés à la forge et à la fonderie. Le design, l’art, les résidences d’artistes et l’artisanat en lien avec le monde du fer y trouveront également leur place. « Nous voulons être une plate-forme où tous les professionnels qui le souhaitent peuvent se rencontrer, échanger et expérimenter », explique Misch Feinen, initiateur du projet. « Pour nous, la Capitale européenne de la culture est comme une vitrine qui doit donner un aperçu de notre vision à long terme du projet. »

Pour Esch2022, l’artiste Trixi Weis résidant à Esch-sur-Alzette a mis au point une sorte de mini-aciérie faisant bouillir non pas de l’acier mais du sucre candi. Weis, connue dans le milieu artistique pour ses sculptures, ses installations et ses œuvres multimédias, a trouvé l’inspiration pour le projet intitulé  « Kamelleschmelz » en visitant l’usine sidérurgique d’Esch-Belval, où il y a toujours un fourneau électrique en activité. Selon la Luxembourgeoise, le processus de fonte de l’acier serait similaire à celui d’une masse de bonbon. Une chose qu’elle aurait apprise enfant, chez sa grand-mère avec qui elle confectionnait des caramels.

Dans le cadre de la Capitale européenne de la culture, une fabrique de bonbons miniature de dix mètres de long simulera les étapes de la production de l’acier – du haut fourneau à la poche métallurgique en passant par le convertisseur où sont ajoutés couleurs et parfums et le laminoir. À partir du mois de juin, on fera fondre et durcir
le sucre deux fois par semaine dans l’atelier avec les visiteurs pour le distribuer ensuite sous forme de bonbons. Pendant la cuisson du mélange sucré, un film montrera l’ancienne production de l’acier et Trixi Weis racontera la légende de sainte Barbe, patronne des mineurs. La machine à bonbons sera exploitée grâce au soutien des ingénieurs de l’entreprise sidérurgique Paul Wurth ainsi que des écoles participantes.